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Les Docs du Mois de la CPB

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24 avril 2013

Lire des kamishibaïs au cycle 3

Après les vacances, mes élèves continuent leurs lectures dans les classes maternelles. Chacun est déjà passé, une ou plusieurs fois et a pu se confronter au public de PS-MS de l’école. Avec plus ou moins d’appréhension et plus ou moins de plaisir. Plus ou moins de succès aussi, les collègues n’étant pas toujours sûres que leurs élèves comprennent bien les histoires qui leur sont racontées. Ce qui est certain, c’est que ces élèves de maternelle attendent avec impatience ce moment où l’album n’est pas lu par leur maîtresse mais par un grand !

lecture_regroupement

Pour la dernière période, certains vont continuer à préparer la lecture d’albums. Mais je souhaite que tous les élèves, à nouveau, s’impliquent dans une lecture avant la fin de l’année. Je vais donc relancer la lecture avec un nouveau support pour eux : le kamishibaï.

theatre

Pourquoi le kamishibaï ?

La lecture d’album est la lecture traditionnelle devant les classes maternelle. Elle oblige le public à écouter le texte puis à le garder en mémoire le temps de regarder l’illustration qui passe un instant avant d’être tournée vers le reste du public. Avec le kamishibaï, le spectateur peut observer, détailler l’image pendant tout le temps de la lecture (ou du contage mais je vous en parlerai plus loin) et en profite jusqu’au bout avec le glissement de l’image pour dévoiler la suivante : il n’y a pas de rupture dans le « visionnage », l’attention du public est donc focalisée tout au long de la lecture.

La séquence

Elle commence par la lecture de l’album « Le bonhomme kamishibaï » afin de faire découvrir aux élèves la pratique ancienne du kamishibaï dans le pays d’origine : le Japon.



Vous trouverez une exploitation complète de l’album en suivant ce lien : « Le bonhomme Kamishibaï ».

Ensuite, j’ai prévu de leur présenter « Le palais de papier» (chez Kamishibaï éditions) pour rester dans la culture japonaise. Ce kamishibaï est vraiment adapté au cycle 3 : les illustrations sont réalisées à partir de montages photos (magnifiques photos prises lors de voyages au pays du soleil levant) et les personnages principaux sont des sculptures en matériaux naturels... Le tout donne de très belles images qu'il faut prendre le temps d'analyser avec les élèves. L'histoire nous raconte la vie d'un jeune pêcheur amoureux de la Mer… 

La présentation

  • La première lecture se fait sans retour sur l’histoire. Les objectifs étant la découverte en situation de cette forme de contage et le plaisir de l’écoute pendant ce moment, la mise en scène compte beaucoup : installation dans le coin –lecture, mise en place d’un fond (drap blanc tendu sur un paravent) pour ne pas distraire l’attention, bruits de claves signalant le début et ouverture des portes en lisant la première image.

Après la lecture, je rappelle aux élèves qu’ils vont avoir eux aussi des kamishibaïs à présenter en maternelle et que le travail à venir leur permettra de comprendre comment faire. Et je les laisse profiter de leur temps de lecture autonome (voir les ateliers de lecture selon le Reading Workshop chez Alet).

Analyse du fonctionnement de l'histoire

  • Le travail du lendemain commence par un retour sur la lecture : la compréhension de l’histoire, le lien avec les illustrations, les moments préférés. Je leur demande alors d’être attentifs à la lecture suivante pour repérer les éléments qui distinguent la lecture d’album de la lecture de kamishibaï de manière à fixer les objectifs de travail pour les séances suivantes. Puis je reprends la lecture. Cette fois, je m’arrête à certains moments pour relever les impressions, vérifier la compréhension fine et prendre en note les particularités de la narration : ton, volume, gestes, arrêt sur certaines images plus difficiles à comprendre. Je prends aussi une certaine liberté avec le texte écrit : je me déplace devant l’image, je pointe, je résume lorsque je reprends le fil de l’histoire. J'essaie ainsi de leur montrer les possibilités de contage spécifiques à ce théâtre de papier...

A la fin de la leçon, nous avons un paper-board couvert d’annotations : « les différentes possibilités pour présenter un kamishibaï ».

Préparations à la lecture contée

  • Lors de la troisième séance, nous travaillons sur les intonations dans un travail parallèle en poésie : présenter sa poésie, c’est mettre le ton mais comment fait-on ? Pour cette séance, je m'appuie sur notre grille d'évaluation :

https://docs.google.com/file/d/0Bz5IqxOQ7y6sSXFfSlV3YkdzUVU/image?pagenumber=1&w=800

et leurs textes de poésie : les odyssées poétiques d'Anyssa ou les recueils d'Alara se prêtent bien à ces essais puisqu'elles proposent des choix très variés, accessibles à toute la classe quel que soit son niveau... 

  • La mini-leçon suivante porte sur le volume et l’articulation : porter loin sa voix sans crier et articuler pour se faire comprendre. Nous travaillons donc sur de petites scènes improvisées de théâtre… Pour cela, j'ai fait appel à Farfa et sa mini-leçon sur "Attirer l'attention" ! Par ici !

Au tour du kamishibaï

  • Enfin pour les deux dernières séances, nous revenons au théâtre de papier. Tout d’abord avec la découverte d’un nouveau texte : « Le rêve de Makeshi » que quelques élèves vont devoir prendre en charge. Pour démarrer, trois élèves vont s’associer : deux lecteurs, un technicien, celui-ci étant chargé de faire glisser les textes pendant la lecture. La lecture des trois ou quatre premières planches suffit pour que tous prennent conscience de l’enjeu. Ensuite, je leur demande de s’entraîner sur le tapuscrit, par groupe de trois ou quatre. Une fois le travail commencé et la répartition de la lecture faite, ils doivent s’entraîner à la maison, le soir-même, pour le lendemain. La dernière séance permet de voir les groupes fonctionner et de relever les progrès à réaliser.

Dernière étape : entraînement de groupe et validation

Suite à ce travail bien dirigé, les groupes doivent se prendre en main pour répéter seuls puis ensemble pendant la semaine suivante. Ensuite, quelques minutes par jour leur sont accordées en classe lors des mini-leçons, pour se perfectionner face à un autre groupe. La validation finale se fait devant une autre classe : les maternelles pour mes élèves.

 

Voilà pour cette première séquence d'exploitation du kamishibaï. J'espère avoir été suffisamment claire mais si vous avez des questions, n'hésitez pas ! Enfin je vous incite à aller voir les kamishibaïs -et choisir les vôtres selon vos goûts- en cliquant sur le lien ci-dessous :

Kamishibaïs Editions

 

Vous pouvez également aller jeter un coup d'oeil sur mes articles précédents : ici et.

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Commentaires
N
Hier, à la médiathèque de ma ville, c'était "L'heure du conte". On nous a lu une histoire avec un kamishibaï, créée par un auteur et un illustrateur, puis deux histoires tirées d'albums, mais réillustrées par deux classes de la ville : un CE2-CM1 et une CLIS. En fait la médiathèque a travaillé avec toutes les écoles de la ville, en allant y lire avec le kamishibaï. Maintenant ils lisent les histoires des élèves tous les mercredis à la médiathèque. Ensuie, les kamishibaïs retourneront dans les écoles car les élèves vont aussi lire leurs histoires aux autres classes de leur école. <br /> <br /> J'ai trouvé ce partenariat très intéressant ! Un élève de la classe de CLIS était <br /> <br /> présent dans le public, il a eu droit à quelques applaudissement ;-). <br /> <br /> Bref, c'est motivant pour tout le monde !!!!
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  • Enseignante depuis quinze ans, d'abord en maternelle puis essentiellement en cycle 3, je viens partager avec vous mes démarches, mes trucs et astuces, et mes interrogations face à des élèves de CM. N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez !
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