Le burn-out

 

ça commence par une petite tension plissant une surface plane.

Puis la petite tension se multiplie en dizaines de petites tensions.

Qui grandissent, s'allongent, s'étirent.

Jusqu'à couvrir toute la surface...

 

Une fissure apparaît alors.

Puis la petite fissure devient déchirure.

Qui grandit, s'allonge, s'étire.

Jusqu'à devenir

 

un gouffre sans fond.

 

Dans lequel on chute.

entraîné par les bords qui se dérobent ,

incapable de stopper la descente,

attiré inexorablement dans la pente...

 

Parfois, on ralentit.

On se  raccroche à des branches,

on s'arrête sur des surplombs dans la falaise,

on accroche des mains. Tendues par ci par là...

 

Mais on descend toujours, rien n'arrive à nous arrêter, encore moins à nous remonter. On se laisse tomber.

 

On tombe

jusqu'à toucher la surface de l'eau.

L'eau de ces (ses) larmes qui ne s'arrêtent plus...

Et on coule sous la surface...

 

Ce jour-là, tout s'arrête.

On appelle son médecin à l'aide

et le corps hurle cet appel au secours.

Le cerveau, lui, devient incapable de réagir.

 

Enfermé dans une bulle de souffrance.